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𝗥𝗲𝗻𝗮𝗿𝗱 𝗽𝗼𝗹𝗮𝗶𝗿𝗲
Vulpes lagopus, Alopex lagopus
Statut de conservation UICN
LC : Préoccupation mineure
R͟é͟p͟a͟r͟t͟i͟t͟i͟o͟n͟ :
Les renards polaires sont présents actuellement dans l’ensemble de l’Arctique, à savoir au Groenland, en Russie, au Canada, en Alaska, au Svalbard, en Islande et dans les Alpes scandinaves. Le statut de conservation du renard polaire à l’UICN est bon (préoccupation minimale), à l’exception de la Scandinavie. Le renard polaire est par ailleurs le seul mammifère natif d’Islande. Il est venu sur cette île isolée de l’Atlantique Nord à la fin de la dernière glaciation en marchant sur la mer gelée.
Le nombre de renards polaires tend à varier dans un cycle correspondant à la population de lemmings, l’une de leurs principales proies. En revanche, comme les renards se reproduisent très rapidement et meurent souvent jeunes, ils sont peu sensibles aux effets de la chasse. Ils ont toutefois été exterminés dans plusieurs zones où les humains se sont établis.
D͟e͟s͟c͟r͟i͟p͟t͟i͟o͟n͟ :
Le renard polaire est le seul canidé à présenter un dimorphisme saisonnier. Sa fourrure lui permet de limiter la déperdition thermique, un atout qui lui est vital étant donné son environnement polaire. Sa fourrure blanche en hiver lui permet de mieux se fondre dans le décor neigeux de son habitat. En été, son pelage est brun foncé. Il se sert de sa longue queue pour recouvrir son museau et ses pattes lorsqu’il dort. Son espérance de vie en liberté est de dix à quinze ans. Il se nourrit essentiellement de petits animaux qu’il repère grâce à son ouïe fine comme les lemmings ou les lièvres polaires, les oiseaux et leurs œufs. Il s’approvisionne aussi sur les carcasses de phoques et de rennes laissées par les ours blancs et les loups.
R͟e͟p͟r͟o͟d͟u͟c͟t͟i͟o͟n͟ :
La période de reproduction des renards polaires va de début septembre à début mai. Ils forment des couples monogames durant cette période. La période de gestation dure 52 jours. Les portées sont en moyenne de six à sept renardeaux, mais peuvent monter jusqu’à onze. Le mâle et la femelle participent à l’éducation des renardeaux dans un terrier. Les femelles quittent ensuite la famille pour former leurs propres groupes, tandis que les mâles restent avec la famille.
E͟s͟p͟è͟c͟e͟-i͟n͟g͟é͟n͟i͟e͟u͟r͟e͟, e͟͟͟f͟͟͟f͟͟͟e͟͟͟t͟͟͟s͟͟͟ é͟͟͟c͟͟͟o͟͟͟p͟͟͟a͟͟͟y͟͟͟s͟͟͟a͟͟͟g͟͟͟e͟͟͟r͟͟͟s͟͟͟ :
Plus au nord, le renard arctique crée aussi des « oasis de nature ». Ces taches sont visibles d’avion dans le parc national Wapusk (Canada) ; chaque tanière de renards est surplombée et entourée d’une tache de végétation beaucoup plus luxuriante qu’aux alentours (2,8 fois plus de biomasse végétale en aout). Sans doute parce que là, les lemmings (Dicrostonyx et Lemmus spp.) et les campagnols (Microtus et Myodes spp.) y sont mieux régulés par leur prédation. Le lemming ayant un cycle pluriannuel de pullulation, le renard arctique consomme en été durant les années à faible densité de lemmings plus d’oies et d’œufs ainsi que les petits du phoque annelé (Phoca hispida) et des carcasses de phoques ou de saumons tués par les ours (Ursus maritimus) pendant l’hiver.
Autour de chaque tanière, le sol reçoit ainsi plus d’excréments et d’urine riches en nutriments8. La décomposition de restes des proies enrichissent aussi le milieu (en phosphore, magnésium notamment)8. Autour de la tanière, le sol est en août ainsi enrichi en azote inorganique (71 % de plus) et en phosphore biodisponible (+1195 %) et même si le niveau d’azote inorganique diminue de juin à août, le phosphore biodisponible augmente durant cette période.
Chaque portée compte jusqu’à 8 à 10 renardeaux, mais ne laissera que quelques survivants en fin d’hiver suivant. Cependant les parents chassent activement pour nourrir cette portée. Les renards – comme les castors – apparaissent ainsi fournir un service écosystémique qui avait été mal évalué et être également une « espèce-ingénieur ». Les taches vertes ainsi entretenues dans le paysage influencent ensuite la répartition d’autres espèces et tout l’écosystème de la toundra, notamment car les renards évitent les zones engorgées ou inondables et choisissent des crêtes, talus, monticules ou moraines pour y faire leur tanière.
Cet effet positif persiste au moins plus d’un an après la disparition d’une famille de renards arctiques.
Le réchauffement fait reculer le renard arctique au profit du renard roux (Vulpes vulpes).
𝗥𝗲𝗻𝗮𝗿𝗱 𝗽𝗼𝗹𝗮𝗶𝗿𝗲
Vulpes lagopus, Alopex lagopus
Statut de conservation UICN
LC : Préoccupation mineure
R͟é͟p͟a͟r͟t͟i͟t͟i͟o͟n͟ :
Les renards polaires sont présents actuellement dans l’ensemble de l’Arctique, à savoir au Groenland, en Russie, au Canada, en Alaska, au Svalbard, en Islande et dans les Alpes scandinaves. Le statut de conservation du renard polaire à l’UICN est bon (préoccupation minimale), à l’exception de la Scandinavie. Le renard polaire est par ailleurs le seul mammifère natif d’Islande. Il est venu sur cette île isolée de l’Atlantique Nord à la fin de la dernière glaciation en marchant sur la mer gelée.
Le nombre de renards polaires tend à varier dans un cycle correspondant à la population de lemmings, l’une de leurs principales proies. En revanche, comme les renards se reproduisent très rapidement et meurent souvent jeunes, ils sont peu sensibles aux effets de la chasse. Ils ont toutefois été exterminés dans plusieurs zones où les humains se sont établis.
D͟e͟s͟c͟r͟i͟p͟t͟i͟o͟n͟ :
Le renard polaire est le seul canidé à présenter un dimorphisme saisonnier. Sa fourrure lui permet de limiter la déperdition thermique, un atout qui lui est vital étant donné son environnement polaire. Sa fourrure blanche en hiver lui permet de mieux se fondre dans le décor neigeux de son habitat. En été, son pelage est brun foncé. Il se sert de sa longue queue pour recouvrir son museau et ses pattes lorsqu’il dort. Son espérance de vie en liberté est de dix à quinze ans. Il se nourrit essentiellement de petits animaux qu’il repère grâce à son ouïe fine comme les lemmings ou les lièvres polaires, les oiseaux et leurs œufs. Il s’approvisionne aussi sur les carcasses de phoques et de rennes laissées par les ours blancs et les loups.
R͟e͟p͟r͟o͟d͟u͟c͟t͟i͟o͟n͟ :
La période de reproduction des renards polaires va de début septembre à début mai. Ils forment des couples monogames durant cette période. La période de gestation dure 52 jours. Les portées sont en moyenne de six à sept renardeaux, mais peuvent monter jusqu’à onze. Le mâle et la femelle participent à l’éducation des renardeaux dans un terrier. Les femelles quittent ensuite la famille pour former leurs propres groupes, tandis que les mâles restent avec la famille.
E͟s͟p͟è͟c͟e͟-i͟n͟g͟é͟n͟i͟e͟u͟r͟e͟, e͟͟͟f͟͟͟f͟͟͟e͟͟͟t͟͟͟s͟͟͟ é͟͟͟c͟͟͟o͟͟͟p͟͟͟a͟͟͟y͟͟͟s͟͟͟a͟͟͟g͟͟͟e͟͟͟r͟͟͟s͟͟͟ :
Plus au nord, le renard arctique crée aussi des « oasis de nature ». Ces taches sont visibles d’avion dans le parc national Wapusk (Canada) ; chaque tanière de renards est surplombée et entourée d’une tache de végétation beaucoup plus luxuriante qu’aux alentours (2,8 fois plus de biomasse végétale en aout). Sans doute parce que là, les lemmings (Dicrostonyx et Lemmus spp.) et les campagnols (Microtus et Myodes spp.) y sont mieux régulés par leur prédation. Le lemming ayant un cycle pluriannuel de pullulation, le renard arctique consomme en été durant les années à faible densité de lemmings plus d’oies et d’œufs ainsi que les petits du phoque annelé (Phoca hispida) et des carcasses de phoques ou de saumons tués par les ours (Ursus maritimus) pendant l’hiver.
Autour de chaque tanière, le sol reçoit ainsi plus d’excréments et d’urine riches en nutriments8. La décomposition de restes des proies enrichissent aussi le milieu (en phosphore, magnésium notamment)8. Autour de la tanière, le sol est en août ainsi enrichi en azote inorganique (71 % de plus) et en phosphore biodisponible (+1195 %) et même si le niveau d’azote inorganique diminue de juin à août, le phosphore biodisponible augmente durant cette période.
Chaque portée compte jusqu’à 8 à 10 renardeaux, mais ne laissera que quelques survivants en fin d’hiver suivant. Cependant les parents chassent activement pour nourrir cette portée. Les renards – comme les castors – apparaissent ainsi fournir un service écosystémique qui avait été mal évalué et être également une « espèce-ingénieur ». Les taches vertes ainsi entretenues dans le paysage influencent ensuite la répartition d’autres espèces et tout l’écosystème de la toundra, notamment car les renards évitent les zones engorgées ou inondables et choisissent des crêtes, talus, monticules ou moraines pour y faire leur tanière.
Cet effet positif persiste au moins plus d’un an après la disparition d’une famille de renards arctiques.
Le réchauffement fait reculer le renard arctique au profit du renard roux (Vulpes vulpes).