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Pourquoi ces animations ?

Le but de ces animations est la communication inter-espèce par le cerveau émotionnel.

La communication inter espèce est rendue possible, pour la plupart des espèces vivantes, par la manifestation des émotions. À cette fin, le zoo a mis en place plusieurs activités d’animations pour les visiteurs, en particulier les enfants. Ces animations permettent aux visiteurs d’être eux-mêmes acteurs du geste de nourrissage au travers desquelles des affects sont échangés. Ces animations se déroulent systématiquement sous la responsabilité d’un animateur formé pour  cette activité en toute sécurité, tant pour le public que pour les animaux. Elles sont annoncées quotidiennement sur un créneau horaire.

Ce qu’est la communication :

Elle est commune à tout le règne du vivant, à des degrés divers ; Elle permet à chaque vivant dans une rencontre avec un autre, soit de son espèce (contenus et expression communes)  soit d’une espèce différente (contenus semblables mais expressions différentes) de repérer chez l’autre un contenu émotionnel (la peur, le deuil, les états thymiques (peut-être compliqué), le désir, le désir de puissance, l’empathie, la solidarité, la fratrie, la peur de la mort). Cette qualité est très développée chez l’enfant. Chacun met dans ce contenu ce qui est propre à son espèce mais aussi à son histoire et à sa biographie. Le cerveau émotionnel gère toutes informations externes et même internes pour adapter l’individu à sa situation d’abord de manière réflexe puis, de manière rationnalisée, l’information étant traitée alors par le cerveau cognitif. Ainsi, nous, humains, animaux parmi les autres, dans notre rencontre avec d’autres animaux, nous pouvons largement communiquer avec eux. Bien sûr l’inverse est vrai.

Un parc animalier permet ce type de rencontre à travers les divers ateliers d’animations. Ces émotions présentées ont donc une expression et un sens universel quasi-immédiatement interprétable par l’ensemble du vivant y compris inter-espèce. C’est ce qui se produit lors de notre rencontre avec les animaux du parc lors des animations inter actives. Lors de ces animations. Afin de créer cette interaction entre le visiteur et l’animal, le zoo des 3 Vallées a mis en place différentes animations quotidiennes où le public est lui-même acteur du geste de nourrissage. Ces animations se déroulent systématiquement sous la responsabilité d’un animateur formé pour la réalisation de l’activité en toute sécurité pour le public et pour l’animal. Elles sont annoncées quotidiennement sur un créneau horaire sur nos différents sites internet.

EFFETS ATTENDUS DE CES ANIMATIONS

1. Ce n’est pas un spectacle

La connaissance académique ou acquise par des lectures, des reportages ou des spectacles animaliers est utile mais superficielle et ne nous permet pas d’intégrer dans notre vécu la nature et l’identité même de « qui » nous rencontrons.

De fait, l’homme accepte ou perçoit difficilement que tous les animaux ont, comme pour nous même, une biographie, une histoire, une identité d’espèces, une identité propre et une structure émotionnelle et ceci chez la plupart des espèces tout particulièrement chez les oiseaux et les mammifères (dans tous les cas chez les espèces vertébrées, qui élèvent leur progéniture).

2. C’est une rencontre

2-1- L’émotion apportée par les animations et les informations infra-conscientes qu’elles apportent, permet seule, d’ouvrir la porte à la connaissance consciente, car elle achemine cette information émotionnelle jusqu’ aux structures cognitives qui élaborent” la pensée du monde » et la représentation de l’autre, certes subjective.

2-2- De plus, elle est partagée par toutes les espèces à des niveaux spécifiques à chacune) en qualité d’espèces et en qualité d’individus. Par exemple, on dit d’un chien : « il sent si l’on a peur »  ou bien « il ne m’aime pas alors qu’il ne dit rien à mon voisin ? ». Ce que nous-mêmes pouvons être amené à dire dans le cadre de nos relations sociales.

3. Elle permet :

3-1- à chaque être humain impliquée dans cet exercice de mieux comprendre le monde du vivant en communiquant par cet échange empathique avec l’animal avec qui on pratique cet échange;

3-2- elle permet à chaque animal, dans cet échange, de prendre connaissance du contenu émotionnel de son interlocuteur humain ou autre. La plus part des animaux sont capables d’identifier et de mémoriser de manière durable leur interlocuteur,  d’enrichir ainsi leur mémoire, leur vie émotionnelle et leur vie psychique. Lors de ces rencontres  chaque fois uniques car attachées à la rencontre de deux individus spécifiques, chacun d’eux aura le souvenir de l’autre de manière définitive (et pérenne). Ainsi chacun » visiteur –visité « imagine le monde de l’autre à partir de ce qu’il a compris de l’essence de l’autre au moyen de son univers mental.

 3-3- le devoir de solidarité :

Le devoir de solidarité avec les animaux que nous enfermons pour nous aider à sensibiliser nos enfants (très souvent grâce à la prédominance chez eux de l’intelligence émotionnelle) et si possible nous-même adultes.

Ils sont en captivités :

– Pour nos besoins de leur connaissance intime

– Pour la sauvegarde

– Nous ne devons pas les laisser seuls

– Ils doivent êtres avec nous en temps partagé et pas seulement avec les soigneurs

Chaque visiteur est une rencontre particulière qui enrichi leur univers mental et bien sûr le nôtre. Dans la rencontre individuelle telle que préconisée dans les animations, nous regardons un animal en particuliers et éprouvons un affect particuliers dont l’animal saisit un sens qui souvent nous échappe mais dont nous savons qu’il existe (nous connaissons l’existence). Parallèlement, l’animal saisit de nous un affect dont il ne sait pas le sens profond mais qui est pour lui une nouveauté interactive qui enrichit son univers mental. Ainsi au-delà des frontières de la compréhension parfaite réciproque, il y a un univers mental partagé qui enrichit chacun des partenaires mais plus particulièrement l’animal enfermé dont c’est une des seules possibilités de développer et de participer à une vie psychique complexe et partagée, comme il peut le vivre dans son milieu naturel au cours de ses relations intra et inter-espèces.

Ce que nous nommerons « la création d’une belle vie psychique dans un temps partagée, véritable auberge espagnole de la vie psychique, ou chacun apporte sa contribution sans connaitre véritablement le menu ».

Ainsi le débat est ouvert, mais nous ne pouvons plus ignorer que la question de la communauté inter espèce (y compris l’espèce humaine) des fonctions émotionnelles, cognitives et biographiques dans le règne animal s’entrouvre de manière irréversible, nous amenant à la prendre en considération chaque fois que nous traitons de nos rapports avec le monde du vivant. Il est de notre devoir de permettre à chaque visiteur d’apporter à chaque animal en captivité un peu de lui-même. Les animations interactives sont faites en particuliers dans ce but.

NB- LES ANIMATIONS ? QUI ? AVEC QUI ?

  1. Qui ? Tous les visiteurs y compris les plus jeunes
  2. Avec qui ? Pas avec tous les animaux

En effet la mission des zoos est, outre les fonctions essentielles au bien-être des animaux et à la sécurité de tous.

2-1- La pédagogie

 2-1-a- La pédagogie n’est possible qu’avec des animaux qui ne peuvent pas être concernés par un programme de reproduction–réintroduction soit parce qu’ils sont hybrides et porteur de possibles dérives génétiques qui mettraient leur espèces sauvage en danger; soit parce qu’humanisé par une proximité trop proche avec l’homme dès leur plus jeune âge, leur réintroduction serait difficile pour assurer leur survie.

Ainsi tous les animaux qui de notre fait sont porteur de cet handicap relatif à la réintroduction doivent bénéficier de ces rencontres avec nous car nous leur devons cela, afin de leur permettre cette vie interactive avec nous (ce qu’ils auraient) dans leur habitat naturel avec leur riche environnement et que leur vie en parc ne leur permet pas.

2-1-b- La reproduction est nécessaire pour assurer un patrimoine génétique d’espèce. Les animaux porteurs de celui-ci dans des formes compatibles avec l’objectif de la conservation de l’espèce doivent pouvoir se reproduire selon les programmes fixés par l’EAZA. Cependant s’ils sont trop humanisés pour pouvoir être réintroduits ils doivent bénéficier de ces animations afin de leur permettre cette vie interactive avec nous  qu’ils auraient dans leur habitat naturel avec leur riche environnement et ce que leur vie en parc ne leur permet pas.

2-2- La conservation

Les animaux porteurs d’un patrimoine génétique utile pour l’espèce et non humanise ou destinés par les programmes de l’EAZA à être réintroduits doivent être protégés de toute humanisation et ne doivent pas être l’objet d’une quelconque animation.

Le cerveau émotionnel

C’est le cerveau que tous les mammifères ont en commun. Il commande à la fois les émotions et toute la physiologie du corps. Le cerveau émotionnel possède les mécanismes d’autorégulation : capacité innée à retrouver « l’équilibre et le bien-être ».

 

Il est le poste de commande qui reçoit les informations venant du corps et y répond en contrôlant l’équilibre physiologique. Ce système limbique est peu perméable au langage et à la raison. Il est plus intime avec le corps qu’il ne l’est avec le cerveau cognitif. C’est pour cette raison qu’il est plus facile d’accéder aux émotions par le corps que par la parole.

Sauveur Ferrara, Gérant